Carregando Eventos

« Todos Eventos

  • Este evento já passou.

COLLOQUE INTERNATIONAL D’ANTHROPOLOGIE

13 abril 2023 @ 08:00 - 17:00

COLLOQUE INTERNATIONAL D’ANTHROPOLOGIE : AFFECTS, EPISTEMOLOGIES ET CONFLITS : LECTURES DU MONDE CONTEMPORAIN  

25, 26 ET 27 AVRIL 2023 
Maison des Sciences de l’Homme de Lyon St Etienne, 14, avenue Berthelot – 69363 Lyon Cedex 07, Salle Marc Bloch

Contact : Fabio Reis Mota – reismota@gmail.com
Martin Soares – martin.soares@univ-lyon2.fr

Programme avec titres Colloque 2023 Final

Affects, épistémologies et conflits : lectures du monde contemporain

Colloque international (25, 26 et 27 avril 2023)

Ce n’est pas une surprise de constater que l’anthropologie n’échappe pas à la dynamique
idéologique de son époque. La nôtre est dominée depuis quelques décennies par l’obsession
de la globalisation et par l’image représentant le Monde en village global. Cependant, si le
Monde est indéniablement unifié par la technologie, le processus historique en cours ne paraît
plus être celui de l’harmonisation (de gré ou de force) de la pensée et des valeurs, mais
semble désormais prendre la direction de l’antagonisme des idées et des perspectives.
L’anthropologie s’inscrit dans ce mouvement, en s’interrogeant aujourd’hui plus que jamais
sur les rapports de force qui la traversent et la constituent. De sorte, que l’anthropologie est à
la fois le moyen par lequel les antagonismes contemporains sont étudiés, et un des champs où
ses antagonismes sont à l’œuvre. Les enjeux de la domination et de l’émancipation
épistémologique sont désormais en débat dans le champ de la discipline – ce qui contribue à
signifier autrement ce que notre époque entend par « universalisme » et « différentialisme ».
Le colloque se donne pour objectif à cet égard d’exposer des situations concrètes, et si
possibles nouvelles, mais aussi de proposer une synthèse sur cette diversité contemporaine
des modes et des enjeux à justifier ou mettre en perspective certaines orientations ou
inflexions épistémologiques.

Des brèches dans la globalisation
En ouverture de cet événement scientifique, nous proposons d’interroger ce contexte de mise
en commun des complexités du monde actuel. Quelles lectures pouvons-nous faire d’une
globalisation ponctuée de controverses historiques n’effaçant en aucun cas les polarités et
l’héritage d’un long passé colonial, le reproduisant le plus souvent sous de nouvelles formes.
En d’autres termes, comment saisir la contemporanéité du monde, de ces multiples
coexistences, en prenant en compte la pluralité des paradigmes cherchant à les décrire et à les
problématiser ? En quoi les notions de ruptures et de discontinuités prêtent-elles encore un
sens moderne ? La confrontation de différents points de vue illustrera la pluralité constitutive
de la globalisation.

Violences, conflits, guerres

D’autres thématiques mobilisent notre attention pour répondre à ces questions. Les guerres,
les conflits et les violences contemporaines, sous toutes leurs formes, font particulièrement
partie de notre champ de réflexion. Ces phénomènes sont certes indissociables et
indiscernables de la vie mais ils s’accompagnent d’arguments différents et prennent des
formes propres à leur époque. Ce sont les particularités de la nôtre qui vont ici nous
intéresser, non seulement en les appréhendant dans les diverses expressions de la violence,
mais aussi par ce qui les accompagne pour les maîtriser, les finaliser, les contenir et donc, le
plus souvent faute de mieux, de les combattre au moyen d’une autre forme de violence, celle
du droit et de l’ordre juridique – qui sont aussi des champs arbitraires et concurrentiels.

Troubles dans l’écologie
Outre dans le domaine juridique, la globalisation et les diverses formes de violence
contemporaines seront encore abordées par l’examen d’autres phénomènes significatifs de
notre époque. Le « Capitalocène » – terme alternatif à celui d’Anthropocène et qui a le mérite
d’insister sur la responsabilité historique du capitalisme – souligne un contexte écologique
global se détériorant au fil des années et souffrant de la rareté de décision systémique à la
hauteur des enjeux. Se pose alors la question pour l’ensemble des protagonistes de faire valoir
chaque discours comme celui de la vérité, légitimant ainsi l’ensemble des régimes d’actions.
Mais qu’est-ce qu’un régime de vérité et surtout face à ses mutations selon diverses méthodes
cherchant l’établissement de consensus et/ou de dissensus ?

Habiter le mouvement
Ces questions se retrouvent encore dans les champs du religieux, dans celui des mouvements
de populations tels que les déplacements, les flux migratoires et diasporiques, dans celui des
frontières et des territoires, dans le moindre cadre de construction et de processus
identitaire. Les publics du monde contemporain composent bien souvent des archipels
culturels où les liens entre personnes, amenées à coexister et à transiter entre divers mondes,
se complexifient et appellent à recourir à divers registres identitaires. Le transitoire et
l’éphémère prennent le dessus mais les crispations aussi. La question touche aussi à la
manière dont les espaces publics contemporains peuvent être recombinés, voire renégociés
dans un monde où les politiques de la reconnaissance des différences engendrent le sentiment
d’une identité authentique, qu’elle soit définie de manière ethnique, raciale, culturelle,
politique, religieuse, etc.

Identités en débordements
Les espaces publics globalisés sont désormais marqués par des caractéristiques qui
engendrant la possible plasticité identitaire des individus. Les rôles sociaux peuvent y faire
l’objet de transactions et les individus sont alors dotés de répertoires d’actions hétérogènes
permettant de s’impliquer dans un tel environnement. La question se pose sur la manière dont
les espaces publics contemporains peuvent être ainsi recombinés et renégociés dans un monde
où les politiques de reconnaissance des différences et d’une recherche d’authenticité fondent
ce sentiment de « l’identité authentique ». On a vu croître alors, en tout lieu, la légitimité des
demandes de droits relatifs à la reconnaissance de singularités « ethniques », « raciales » ou
« culturelles », autant que l’émergence d’une grammaire particulièrement sensible à dire la
singularité. Ces mutations sociales défient les équilibres politiques et complexifient la
compréhension de leurs effets sur ces nouveaux « formatages identitaires » dans le monde
globalisé.

Coexistences : affects et autres liens
A défaut d’être pleinement intégrée à la recherche, la dimension affective des processus
sociax est le plus souvent posée comme un résidu. L’affectivité ne s’intègre que rarement aux
paradigmes dominants. L’une des difficultés majeures produisant ce désintérêt relève du
mode d’élaborer des problématiques reproduisant une antinomie quasiment irréductible
envisageant l’affectivité comme l’« autre » de la raison ou ce qui s’y oppose. Pour autant
s’effectue singulièrement en tout lieu et pour tout collectif un ensemble de modalités
partagées de mise à distance des intensités affectives. Différentes conjonctures
épistémologiques déclinent sous des modalités très diverses ce besoin de séparation entre le
rationnel et l’affectuel. Une raison seule et dominante serait une pure illusion méthodique
reniant cette diversité et condamnant les coexistences des différences à la mésentente.
Pouvons-nous penser d’autres liens ?

COOPERATIONS ET PARTENARIATS SCIENTIFIQUES

Ce colloque international est le fruit d’une longue et active coopération scientifique entre les
départements d’anthropologie de la Universidade Federal Fluminense (UFF/Rio de Janeiro)
de Niteroi au Brésil et l’Université Lumière Lyon2 en France. L’étude et la comparaison des
différents paradigmes de recherche en anthropologie, et plus largement ceux des sciences
humaines et sociales en général, constitue dans ce cadre l’objet majeur d’un partage et d’une
circulation de savoirs croisant différentes écoles et courants de pensées entre ces deux
sociétés. La dynamique de ce partenariat se justifie surtout par l’intention de tisser un
dialogue international symétrique, curieux de la multitude des modes de construire et de
transmettre des connaissances.
Plus précisément, les acteurs très engagés de ce projet sont le Laboratoire d’Anthropologie
des enjeux Contemporains (LADEC UR/Lyon2), le Núcleo Fluminense de Estudos e Pesquisa
(NUFEP/UFF), le Instituto Nacional de Ciência e Tecnologia, en particulier l’Instituto de
Estudos Comparados em Administração Institucional de Conflitos (INCT/InEAC). Il convient
encore de citer parmi ces collaborations le Programa de Pós-Gradução em Antropologia
(PPGA) de l’UFF, et de remercier chaleureusement la Maison des Sciences de l’Homme de
Lyon St Etienne pour l’accueil et l’assistance dans ses locaux de cet événement scientifique.
Nos remerciements s’adressent tout autant aux LADEC de Lyon2, à l’INCT/InEAC de l’UFF
et au Programme brésilien CAPES PRINT de l’UFF qui ont permis la réalisation de ce
colloque en le finançant. Ce dernier, mais aussi premier d’une longue série contribuant à la
formation des nombreux acteurs de la recherche, s’inscrit comme l’étape inaugurale d’un
échange international réunissant des chercheurs du monde entier comme l’atteste déjà son
programme dense.

AFFECTS, ÉPISTÉMOLOGIES ET CONFLITS
Colloque International d’Anthropologie

25, 26 et 27 avril 2023

Mardi 25 avril (matin)
Des brèches dans la globalisation
Président : Fabio Reis Mota – UFF
9h-9h30 : Ouverture
9h30-10h : Dejan Dimitrijevic – LADEC/Lyon2
D’une globalisation l’autre. Des illusions du village global à la parcellisation du

monde : voyage au travers de quelques exemples de terrain balkaniques et latino-
américains.

10h-10h30 : Slobodan Naumovic – Univ. de Belgrade
On Various Instances of “Hypernormalisation”: Are Adam Curtis’ Documentaries
Opening Up a “Way Out of (this) fake and hollow world” For Cоntemporary Social
Sciences?
10h30 : Pause-café
11h-11h30 : Laurent Thévenot – Institut G. Simmel/EHESS
(SE) FIGURER. Représentation et reconnaissance en question
11h30-12h : Daniel Simão – UnB/InEAC
(In)tense negotiations: local knowledge and State in regulating social life in East
Timor
12h-12h30 : Hully Guedes Falcão -NUFEP/InEAC/Fiocruz
A crise da(s) ciência (s)? Quando a harmonia se impõe
Mardi 25 avril (Après-midi)
Violences, conflits, guerres
Président : Dejan Dimitrijevic – LADEC/Lyon2
13h30-14h : François Robinne – IRA/CNRS
Birmanie : Etat de guerre intérieure et de non droit
14h-14h30 : Roberto Kant Lima – InEAC/UVA
Vertical Equity: Unequal dispositions institutionalized in Brazilian courts?
14h30-15h : Catherine Lutard – IEP St Germain-en-Laye/ICP
La dimension polémogène de la régulation judiciaire des conflits : un exemple de
justice transitionnelle (le cas de l’ex-Yougoslavie)
15h : Pause-café
15h30-16h : Tiphaine Duriez – LADEC/Lyon2

16h-16h30 : Yannis Frangopoulos et Alexandra Makridou – Univ. Aristote de Thessalonique
Socio-spatial and anthropological aspects of refugee camps planning in the context of
migration governance and NIMBY phenomena as “cracks” in the common European
vision: Τhe case of Greece
16h30-17h : Pedro Heitor B. Geraldo – InEAC/UFF
Os (des)controles da inquisitorialidade
Mercredi 26 avril (matin)
Troubles dans l’écologie
Président : Felipe Berocan Veiga – UFF
9h-9h30 : Lucas Lartigues – LADEC/Lyon2
D’une dévastation à l’autre, l’intensité des conflits écologiques en question
9h30-10h : Christine Ambart – LADEC/Lyon2
Peut-on goûter le changement climatique ? Réflexions sur les savoirs
environnementaux au Kiribati (Pacifique Sud)
10h-10h30 : José Colaço – InEAC/NEANF/UFF
A “synoptic frame” of some artisanal fishing researches on the Rio de Janeiro north
shore: traditional knowledgments, environment and conflicts
10h30 : Pause-café
11h-11h30 : Ronaldo Lobão – InEAC/NUPIJ/UFF
Reflexões sobre a jusdiversidade e interlegalidade em um contexto neocolonial
11h30-12h : Lucía Eilbaum -GEPADIM/NUFEP/InEAC/UFF
Violências, diretos humanos e lutas por justiça a partir do Rio de Janeiro
12h-12h30 : Lenin Pires – InEAC/LAESP/UFF
Ethnographic notes about the Rio’s precariousness government

Mercredi 26 avril (après-midi)
Habiter le mouvement
Président : Martin Soares – LADEC/Lyon2
13h30-14h00 : Felipe Berocan Veiga– InEAC/NUFEP/UFF – LeMetro/UFRJ
Danser en centre-ville : séparation des corps face aux modèles en crise
14h00-14h30 : Elizabetta Perrazzelli – LADEC/Lyon2
Pauvreté au travail : le travail dans les petits hôtels de Venise – Au-delà de la
convention collective de travail, le contrat de travail individual et direct et Nouvelles
formes de dépendance personnelle.
14h30-15h : Alexandre da Silva Oliveira – PPGA/NUFEP/InEAC/ UFF/EHESS
Experiências festivas de brasileiros em Paris : rodas de choro, festas e “samba no pé”
na capital francesa
15h : Pause-café

15h30-16h : Gisele Fonseca Chagas – NEOM/InEAC/UFF
Le voile bureaucratique : Les femmes musulmanes et les demandes de reconnaissance
au Brésil
16h-16h30 : Daniela Velásquez – InEAC/NUFEP/UFF
Devenir Quilombola : mise en forme des identités dans la revendication des droits
16h30-17h : Yolanda Gaffrée Ribeiro – InEAC/NUFEP/UFF
Dynamiques de coexistence et régulation sociale du travail dans la « culture » :
perspectives situées depuis un quilombo à Niterói/Rio de Janeiro
Jeudi 27 avril (matin)
Identités en débordement
Président : Catherine Lutard – IEP St Germain-en-Laye/ICP
9h-9h30 : Alain Battegay – CMW/Lyon2
Au prisme de l’ethnicité: approche contrastive de deux carrefours urbains de mobilités
et de migrations à la commercialité affirmée: la place du pont à lyon et Dubai
9h30-10h : Elena Filippova – IEA/Académie des Sciences de Russie
La Corse : une réconciliation ratée
10h-10h30 : Salomé Deboos – LADEC/Lyon2
10h30 : Pause-café
11h-11h30 : Ester Bortolussi – LADEC/Lyon2
Antifa en Pologne : se battre pour l’espace public.
11h30-12h : Fabio Reis Mota–NUFEP/InEAC/UFF
Déborder les identités et extravaser la rationalité : la crise démocratique dans le
monde de la “raison schismatique”
12h-12h30 : Paula Montero – USP/CEBRAP
Mediação como prática de comensurabilidade das diferenças
Jeudi 27 avril (après-midi)
Coexistences : affects et autres liens
13h30-14h : Jorge de la Barre – UFF
Entre raison et résonnance : expressions culturelles contemporaines
14h-14h30 : Qendresa Shaqiri – LADEC/Lyon2
Interroger les multiples liens des émotions : circulations, idéologies, changements.
Une approche contemporaine
14h30-15h : Martin Soares – LADEC/Lyon2
Toutes les raisons du monde: colonisations des affects et sensibles coexistences
15h : Pause-café
16h-17h : Débat et clôture : Dejan Dimitrijevic/ Fabio Reis Mota/Martin Soares

Detalhes

Data:
13 abril 2023
Hora:
08:00 - 17:00
Translate »
Skip to content